Penseur

samedi, septembre 30, 2006

Cratère Victoria

Je voulais écrire un billet sur les biomatériaux, mais un mal de tête persistant m'en empêche. Ce n'est pas grave, il reste toujours, via Techno-science, ces vues du cratère Victoria sur Mars.


Tout d'abord, la vue aérienne, par la sonde Mars Global Surveyor.


Ensuite, la vue, depuis le sol, prise par le robot Opportunity, dont l'emplacement est signalé par un point rouge sur la photo précédente.

Vous pouvez aussi voir ici, en format Quicktime, une reconstitution du cratère Victoria en 3D, réalisée à partir des prises de vue des Mars Global Surveyor.

Le petit Rover Opportunity, après avoir atteri dans le cratère Eagle, puis passé six mois à examiner le cratère Endurance, est donc arrivé jusqu'à Victoria, bien plus grand que les deux premiers (750m de diamètre), et surtout, plus profond. Le but est maintenant d'essayer de le faire examiner les parois du cratère : à certains endroits à-pic, la roche mise à nu révèlera, espère-t-on, plusieurs couches géologiques. De quoi mieux connaître l'histoire de la planête, et, qui sait, de découvrir des traces d'eau...

Mais en tout cas, c'est beau.

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vendredi, septembre 29, 2006

NetVibes

Ma nouvelle page d'accueil, c'est www.netvibes.com. Du vrai bon web 2.0, utile, entièrement reconfigurable, on peut ajouter gmail, des flux RSS... Yapluka s'y mettre pour la configurer. Et vous, qu'avez-vous ajouté ?

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J’me la fais à la Phersu

Phersu, c’est le blogger qui fait des posts bourrés de liens géniaux et de vidéos YouTube. Paleologus is banging your sister, je ne sais pas où il l’a trouvé, mais c’est fantastique. Regardez vers 1min20.

La page Science de CNN parle presque uniquement d’Espace. Sur le Monde, c’est plus équilibré, plus politique aussi. Sûrement un reflet de ce que le mot « Science » appelle comme image dans les inconscients collectifs.

Chez l’indispensable Aeiou (indispensable pour se rendre compte à quoi sert vraiment le Web), ces 25 reprises de Bohemian Rhapsody.

Via Maps of War, on découvre que, si Midas transformait tout en or, l’armée américaine transforme tout en parking.


J’aime bien le Maëster du jour.

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jeudi, septembre 28, 2006

Des nouvelles du front de la Recherche Française

La Recherche, dans tous les sens du terme (appliquée, théorique, à long terme, privée, publique, innovation, technologie), est d’une importance primordiale pour un pays comme la France. Ce n’est pas (qu’)une platitude : je pense sincèrement que la seule façon pour la France de trouver une place dans la mondialisation est de s’embarquer dans l’économie du Savoir et de l’Innovation. Les pays sont amenés à se spécialiser : la Chine se dirige vers le statut d’usine du monde, le Royaume-Uni est connu pour les services financiers… Le meilleur atout de la France doit être, ou plutôt devrait être, son formidable capital scientifique.

A l’heure actuelle, il n’en est rien. La recherche française se porte bien, dans certains domaines : citons les mathématiques, la physique théorique… Mais les domaines les plus importants en termes de perspective, les secteurs cutting-egde, sont moins bien lotis. « Moins bien lotis », pour les biotechnologies par exemple, est un gigantesque euphémisme. De plus, rien n’est fait pour générer des retombées économiques. Un exemple chiffré : l’Ecole Polytechnique dépose 18 brevets par an, à peu près autant que trois ou quatre groupes de recherches aux USA. Je n’ai pas les chiffres pour les ENS, mais ça doit être du même tonneau : pour donner l’esprit, en juin dernier, un ami est tombé sur une publication de physique théorique venant d’Ulm. Les chercheurs se félicitaient, dans l’introduction, de la pertinence de leur précédent papier, qui avait inspiré une start-up américaine, qui avait déposé un brevet d’application et qui commençait la commercialisation d’un produit dérivé. Ainsi, les chercheurs sont à la fois les victimes et les responsables des problèmes de la recherche. Il ne reste pas moins que les possibilités de réforme sont dans les mains de l’Etat.

Les exemples précédents soulignent le manque d’interactions entre recherche publique et entreprises privées, et le manque d’incitation à la fondation de start-up technologiques. Dans ce contexte, le gouvernement actuel est tombé en dessous de tout. Comme simple rappel du manque de considération accordé à la recherche, il suffit de mentionner la menace de démission collective des directeurs de labo en 2004, et l’engagement dans les Etats Généraux de la Recherche : un mouvement sans précédent. La montagne a accouché d’une souris, le misérable plan pour la recherche (là, je ne mets pas de majuscules) et les chercheurs sont désabusés. Ils misent tout sur le prochain gouvernement.

C’est dans ce contexte qu’est organisé, du 29 septembre au 1er octobre, l’audition par des chercheurs de candidats à la présidentielle. Le collectif Sauvons la Recherche va entendre un certain nombre de candidats : Ségolène Royal, Marie-George Buffet, François Bayrou, Dominique Voynet, Laurent Fabius, Olivier Besancenot, Christiane Taubira, et France Gamerre. Dominique Strauss-Kahn, initialement prévu, a annulé sa venue, et Nicolas Sarkozy a décliné l’invitation.

Dans ce contexte, les quatre candidats les plus importants, à mes yeux, sont Ségolène Royal, François Bayrou, Dominique Strauss-Kahn, et Nicolas Sarkozy. Les différences sont significatives.

Les deux premiers semblent accorder beaucoup d’importance au thème de la recherche et de l’innovation. Ségolène Royal en parle dans presque toutes ses interviews, ce qui est pour moi, sinon un engagement pour l’après-élection, au moins un signe de sa volonté de placer le sujet au centre du débat électoral. Si il y a bien un sujet sur lequel elle se démarque du projet socialiste, c’est bien celui-là (allez-y, c’est au I.A, et c’est ridicule). François Bayrou en parle assez souvent, quand il n’est pas occupé à vouloir réformer la démocratie ou les médias, ce qui il est vrai lui prend beaucoup de temps. En tout cas, ces deux candidats qui m’intéressaient avant ce billet, y gagne beaucoup de sérieux et de crédibilité – j’écouterai le résultat de leurs auditions pour valider ce jugement. C’est bien simple, je pense que la politique de recherche et la question de la dette publique seront les deux des principaux facteurs décidant de mon vote, le troisième étant les propositions de réforme de l’enseignement supérieur.

A ce petit jeu, Dominique Strauss-Kahn me déçoit. Il devait venir mais a annulé : j’aimerais bien savoir ce qu’il trouve plus important que de se confronter à ceux qui préparent réellement l’avenir de la France. Quant à Nicolas Sarkozy, pour un candidat de la rupture, il me paraît, par son désintérêt de la question, être au contraire dans la droite ligne de la politique traditionnelle française. Pourtant, quand il parle de créer une « société d’entrepreneurs », je serai prêt à signer tout de suite ! Qu’il m’explique, simplement, comment il compte maintenir à long terme une société d’entrepreneurs sans l’innovation pour la stimuler. A moins que les consultants en consulting et le Web 2.0 soit suffisants à ses yeux ? J’ironise, et je sais bien que l’UMP propose des idées intéressantes pour améliorer la situation. Je critique le fait que Nicolas Sarkozy, le candidat, n’en parle pas dans ses discours (j’ai cherché, promis). Ah, si, ici, en janvier : quelques lignes à la fin d’un discours sur la sécurité. Dérisoire.

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Voir l'intérieur d'une tornade...

... et y survivre pour pouvoir le raconter.

C'est ce que propose Tim Samaras, chasseur de tornade (oui, comme dans Twister), avec ces caméras placées sur le chemin d'une tornade. Impressionant !

(Cliquer sur "Direct Hit")

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Robots-fourmi

Des étudiants du MIT ont réussi à faire voler un groupe de drones de façon autonome et coordonnée. Ces appareils volants non-pilotés (Unmanned Aerial Vehicule, UAV), plus connus sous le nom de drones, ont été dotés de capacités d’auto-organisation, leur permettant d’accomplir une mission, du type surveillance en continu d’une zone.

Ca n’a l’air de rien ? Au contraire.

La première difficulté est le côté « autonome », sans humain. Un drone habituel mobilise entre un et quatre opérateurs, ce qui permet de mesurer l’intérêt de donner aux UAV des capacités d’analyse individuelle. Ces capacités sont, par exemple, de savoir se positionner et se déplacer en évitant les obstacles, en utilisant des technologies comme le GPS ou l’analyse d’images d’une caméra embarquée. C’est déjà beaucoup, mais, nous allons le voir, c’est là le moindre.

La flottille de drones doit être capable de se préserver dans le temps. Cela implique d’évaluer les réserves d’énergie dont disposent les véhicules, de savoir combien sont tombés en panne ou sont détruits, bref, de se rendre compte de l’état du groupe. En fonction de celui-ci, certains appareils doivent pouvoir être envoyés au ravitaillement ou à la réparation, le décollage de nouveaux appareils doit pouvoir être commandé. Le groupe doit être capable de s’adapter au départ d’un de ces membres, ce qui nous amène au point suivant.

Ce troisième point, le plus important, est l’auto-organisation, dans le but de remplir une mission donnée. Les drones doivent se positionner les uns par rapport aux autres : dans l’exemple de la surveillance de zone, il s’agit que chacun s’occupe d’une certaine fraction de terrain, pour ne pas laisser d’angles morts. Cela implique d’être capable de connaître sa position, non pas en fonction du terrain, mais en fonction du reste du groupe. On en revient au premier point, mais en plus complexe. La répartition des positions, des rôles respectifs, et la réorganisation après une perturbation (panne, ravitaillement, …) nécessite une communication permanente entre les véhicules, et des capacités d’analyse en temps réel.

La prouesse est prometteuse. Elle évoque des images de groupes auto-organisant : si les capacités d’analyse du paragraphe précédent sont décentralisées, qu’il n’y a pas de serveur central, l’analogie avec des groupes d’insectes sociaux devient saisissante. D’où le titre de ce billet, d’ailleurs, bien qu’il eût fallu parler ici de robots-abeilles.

Nous arriverons bientôt au moment où un groupe de petits robots identiques, sans chef, pourront s’auto-organiser dans un but donné. Leur force de viendra pas d’une programmation complexe ou de senseurs performants, mais d’une capacité de calcul décentralisée, s’appuyant sur des règles auto-organisatrices simples. Les applications sont innombrables : fourmis exploratrices sur Mars ou dans les décombres d’un bâtiment détruit par un tremblement de terre, drones volants de surveillance, recherche de traces de pollutions, applications militaires…

Qu’en pensez-vous ? Etes-vous excités par ce concept ? Avez-vous peur des essaims de nanorobots de Michael Crichton et de la Boue Grise ? Le débat est intéressant.

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Pour le plaisir

Un rappeur de campagne engagé : Kamini

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Futur de ce blog

Je suis assez content de la tournure que commence à prendre ce blog. J'arrive un peu un tripatouiller le html pour lui donner un aspect plus proche de ce que je voudrais (quoiqu'il faut que je refasse la mise en page des premiers billets). Par contre, je ne suis pas trop satisfait de Blogger et blogspot. Je vais essayer de voir pour changer d'hébergeur, et essayer dotclear.

J'envisage de changer le thème principal du blog, passer de la politique à des sujets plus scientifiques. J'ai trouvé peu de blogs sur la science dans la blogosphère française, il y a peut-être un créneau à prendre (quoique l'on trouve ce que l'on cherche, et que j'ai surtout cherché des blogs politiques ou technos). Qu'en penses-tu, lecteur de passage ?

[EDIT] : Bon, au moins, j'ai justifié les paragraphes des précédents billets. Et j'ai arrangé un peu les colonnes. Ca avance, ça avance

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mercredi, septembre 27, 2006

Un non-évenement

Lionel Jospin n'est pas candidat.

Bon, ok, ça aurait été une telle connerie puérile de se lancer la dedans, que je n'imaginais pas autre chose. Quoique, rien que de commencer à suggérer que peut-être il allait se présenter si on voulait de lui, c'était une belle connerie. Enfin, il a eu raison de tenter, non ? mais les temps ont changé.

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La Roumanie et la France

Je disais ici que la Roumanie est le pays le plus francophile à l’Est du Rhin. Cela pourrait n’être pas totalement évident, à première vue. Quels sont les liens entre la Roumanie et la France, pourrait demander quelque ignorant pékin[1] ne connaissant de la Roumanie que les clichés de l’enfant immigré braqueur de parcmètres ou du légionnaire portant 2kg de phalanges au bout de chaque bras. Il faudrait développer un peu, étayer, donner des arguments.

J’étaie.

La langue, tout d’abord. Îlot latin dans un océan slave[2], disait l’historien Neagul Djuvara dans Le Pays roumain entre Orient et Occident. Le roumain est, avec le portugais, une des langues latines ayant conservé le plus de points communs avec la langue des romains. Les linguistes expliquent cette préservation par l’isolement des régions périphériques. Le roumain est proche, dans sa prononciation, de l’espagnol ou de l’italien. Cependant, le français est la principale source de mots roumains non directement issus du latin, donc les plus récents : près de 22% des mots roumains viennent du français. En plus de ces mots communs s’ajoutent des expressions populaires communes aux deux langues, dont on déduit qu’elles viennent du latin !

Continuons dans les liens franco-roumains, en remontant l’histoire. Durant la période communiste, il était bien entendu assez mal vu d’apprendre l’anglais. L’allemand n’avait pas non plus bonne presse, quant au russe, s’il était obligatoire ou fortement conseillé, c’était toujours à contrecœur. Restait le français : les circonstances historiques font donc que bon nombre de Roumains parlent un peu de français (en moyenne, pas mieux que les Français ne parlent anglais, tout de même). Maintenant, évidement, les jeunes générations s’orientent de plus en plus vers l’anglais, ou l’allemand. Les grandes multinationales, et les PME allemandes, s’implantent massivement dans les pays de l’Est. Les françaises, beaucoup moins (quoi que). Peut-être que la tenue du XIème sommet de la Francophonie à Bucarest va changer les choses, inciter les jeunes Roumains à se mettre au français, et faire apparaître la Roumanie comme un marché valable aux yeux des investisseurs Français. Espérons aussi qu’il poussera l’Etat Français à faire des efforts pour promouvoir la diffusion de la langue. L’Institut Français de Bucarest est assez actif, mais il n’y en a jamais trop en la matière.

Je me suis un peu égaré, revenons au côté historique des relations franco-roumaines. La Roumanie en tant que telle est un pays jeune, né en 1877, prenant sa forme actuelle en 1918. Ayant toujours dû résister aux Empire Ottoman (dès le Moyen-Age, en fait), Autrichien et Russe, la Roumanie a cherché des alliances avec d’autres grandes puissances, parmi lesquelles se trouvaient la France. Je reviendrai peut-être plus tard sur la place de la Roumanie dans ces guerres mondiales. Toujours est-il qu’entre les deux guerres, la Roumanie connaît un développement économique, mais aussi culturel, de grande envergure, très influencé par la France. Bucarest est appelé à cette époque « le Petit Paris des Balkans ».

Après l’arrivée des communistes au pouvoir, les relations entre la Roumanie et l’Ouest se sont quelque peu dégradée. Ce pays conserva toutefois une certaine forme d’indépendance vis-à-vis de Moscou, en matière de politique extérieure, compensée par une extrême orthodoxie sur le plan intérieur. Hmmm, quel pays du bloc de l’Ouest avait lui aussi cultivé une certaine indépendance en matière de relations internationales ? Gagné, la France. D’où la visite du Général de Gaulle à Bucarest, en 1968, ou les différents voyages de Nicolae Ceaucescu à Paris. J’espère que les liens de l’INA sont permanents, et je vous engage fortement à écouter le discours de De Gaulle. Il est très instructif sur les raisons de cette proximité diplomatique, échapper à la logique des blocs, alors même que ces entretiens internationaux servaient à légitimer, en Roumanie, la terrifiante politique de Ceaucescu.

Je m’arrête là, j’ai dépassé la limite de taille que je m’étais fixé. Un engagement mort-né… J’espère que vous avez trouvé ce premier billet sur la Roumanie intéressant. Si oui, je ferai peut-être un autre billet sur ce pays : du Moyen-Age (la vraie histoire de Dracula) aux paysages du Danube, il y a encore matière à faire.



[1] Dont je faisais partie il n’y a pas si longtemps

[2] Citation approximative

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mardi, septembre 26, 2006

La Roumanie et la Bulgarie entre dans l'Union Européenne

Ca y est, c'est fait.

Il y avait une certaine inquiétude, relative aux progrès des deux pays, en particulier dans le domaine de la corruption. Malgré les lacunes de la Bulgarie dans ce domaine, les deux pays des côtes de la Mer Noire ont été acceptés. Sans doute est-il difficile de ralentir, voire de stopper, le train de l'élargissement une fois qu'il est lancé, et cela pose à nouveau la question de la Turquie.

Mais, pour l'instant, je voudrais juste célébrer ce moment. L'entrée de la Roumanie commence bien :
On peut regretter le train d'enfer de l'élargissement à l'Est, qui n'a pas laissé le temps à l'approfondissement, à l'intégration, et aux réformes institutionnelles nécessaires. On peut l'accuser d'être en partie à l'origine de l'incompréhension, et du désintérêt, des citoyens européens pour l'Union.

Cependant il ne faut pas en oublier les mérites. L'intégration politiques des pays de l'ex-bloc Soviétique, les réformes titanesques entreprises dans ces pays dans l'espoir d'intégrer l'UE, l'amélioration de leurs conditions de vie (qui profite aussi aux pays de l'Ouest), sont des réussites.

Je vais essayer de faire une série de billets sur la Roumanie, un pays que je connais un peu, et surtout, que j'aime beaucoup.

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lundi, septembre 25, 2006

Ségolène Royal parle de l'avenir énergétique de la France

Ca n'est pas inintéressant (version dépêche du Monde) : elle commence par une attaque pertinente de l'engagement de Nicolas Sarkozy, elle développe les thèmes habituels des socialistes, à savoir la protection du consommateur, l'autonomie énergétique de la France. Elle fait cependant un raccourci économique saisissant entre privatisation et augmentation des prix : même s'il y a des contre-exemples pertinents et récents, ce sont plutôt des exceptions que la règle ! Elle ajoute le problème de l'environnement, ainsi que la nécessité d'investir dans la recherche d'énergies renouvelables. Elle revient souvent sur ce thème de R&D, et c'est doux à mes oreilles. Par contre, je vais finir par desepérer qu'un responsable socialiste remette ce projet - et la politique énergétique dans son ensemble - dans une perspective européenne.

Et décidement, elle n'est pas une grande oratrice. J'espère pour elle qu'elle y travaille !

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Coups d'Etat

En Mauritanie hier, en Thaïlande aujourd'hui.

Dans les deux cas, des militaires qui renversent un gouvernement impopulaire, sans effusion de sang, plutôt bien accueillis par la population. Ils promettent de se retirer du pouvoir après avoir organisé des élections démocratiques. La communauté internationale est dans l'expectative, partagée entre désapprobation du coup d'état, et espoir que la situation s'améliore. L'Histoire présente quelques exemples positifs, comme en Turquie (positifs d'un point de vue occidental, ayant empêché la formation de gouvernements religieux et ayant rétabli la démocratie) - et beaucoup d'autres négatifs, comme en Birmanie.

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jeudi, septembre 21, 2006

Nicolas Sarkozy et la Justice

Le ministre de l’Intérieur a une conception étrange de la séparation des pouvoirs entre Exécutif et Judiciaire, en tout cas pas celle que j’imaginais. Le fait est que la polémique tombe bien, pile au moment où son projet de loi est examiné. Enfin, on se reportera utilement au (captivant) blog de Jean-Pierre Rosenczveig, juge pour enfants à Bobigny et au centre de la polémique, en attendant, espérons, un commentaire de Koz.

EDIT : Voilà, le Koz du jour est tombé, plutôt télégraphique, la faute à WordPress. Pour résumer le télégraphe, il n'approuve pas, et c'est bien de sa part de le dire sincèrement, alors qu'il aurait pu s'en dispenser vu le déclameur de son précédent billet. Eolas et Jules de Diner's Room, ce dernier critiquant surtout l'indigence de l'édito du Figaro, qui ne changera pas aujourd'hui son image de journal de droite. L'article parle ainsi de "la réalité que vivent les Français" : en matière d'insécurité, il faudrait plutôt parler de la réalité que ressentent les Français, ce qui est très différent. Les médias ne sont pas étrangers à ce phénomène : la campagne de 2002 a été un exemple de référence. Après l'élection, le bombardement médiatique sur le thème de l'insécurité avait chuté, ramenant la confiance....

Libération, 15 mai 2002, article de Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Les vingt jours précédant le premier tour, du 1er au 20 avril, TF1 a diffusé dans ses JT 72 sujets qui comportaient des termes liés à l’insécurité comme "violence", "délinquance" ou "agression". France 2 a diffusé 73 sujets répondant aux mêmes critères et France 3 pas moins de 60. Soit un total de 205. En revanche, dans les vingt jours suivant le premier tour, du 21 avril au 11 mai, TF1 a diffusé 36 sujets liés à l’insécurité, France 2 en a diffusé 43 et France 3 est tombé à 29. Soit un total de 108.

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mercredi, septembre 20, 2006

Guide du Routard de la Touriste Galactique

La première femme à faire du touriste dans l’espace, Anousheh Ansari, a ouvert son blog.

Outre que j’aimerais bien être à sa place, je voudrais souligner son parcours. Arrivée à 16 ans aux Etats-Unis, fuyant la révolution islamique en Iran, sachant parler le farsi et le français, cette femme d’affaire accomplie a fait fortune dans l’électronique. Elle a toujours gardé en tête ses rêves d’enfant, des rêves de voyage dans l’espace. Elle et sa famille ont donné 10 millions de dollars pour le prix X-prize, pour encourager les efforts dans le domaine du tourisme spatial. Ce prix, qui depuis lors porte son nom, a récompensé Tier One, le premier engin spatial réutilisable, capable de faire deux vols habités dans l’espace, dans l’espace (hem) de deux semaines.

Voilà une femme d’affaire remarquable, qui n’a pas oublié sa passion. Elle a permis de stimuler la recherche dans le domaine de l’exploration spatiale, et a finalement réussi à accomplir son rêve, aller dans l’espace. Elle a de plus tenu à arborer à la fois le drapeau iranien et le drapeau américain sur sa combinaison spatiale, ce qui est lourd de sens dans le contexte actuel. Je lui tire mon chapeau.

And remember : Don’t Panic !

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La France et le Darfour

Versac a écrit aujourd’hui (enfin, hier, avec le décalage horaire) ce billet sur le Darfour, et plus exactement sur la position française vis-à-vis des massacres qui s’y produisent. Il y accuse Jacques Chirac, Renaud Muselier, et la diplomatie française en général de minimiser les crimes du Darfour. Il leur reproche d’avoir choisi la voie de la négociation lente, et du soutien de la mission d’observation de l’Union Africaine (UA), plutôt qu’une intervention musclée (imposition de la paix, en langage onusien). Il ajoute que cette stratégie n’a fait que donner du temps aux milices pour continuer leurs crimes, et qu’au final il est maintenant nécessaire de recourir aux Casques Bleus, sous le chapitre VII qui autorise l’usage de la force.

Je ne suis pas d’accord avec cette position. J’ai commencé à formuler quelques idées en commentaires chez lui, que je voudrais développer un peu plus ici.

Que peut-on dire de l’action de la France dans ce drame ? Dès le début, elle s’est impliquée dans la résolution de ce conflit, en soutenant toutes les tentatives de médiations du président tchadien Déby. Les accords de N’Djamena, en avril 2004, représentaient un espoir de retour à la paix. Il faut ici souligner deux choses :

- que le Soudan n’est ni dans la sphère d’influence, ni dans la sphère d’intérêt, de la France, et qu’elle ne s’est autant impliquée que pour éviter la perspective d’une déstabilisation du Tchad, que l’avenir vu se réaliser,

- que ces efforts de négociations ont été sévèrement sapés par les Etats-Unis, suivis par la Grande-Bretagne. Les Etats-Unis ont une hostilité affichée pour Khartoum, un état islamiste accusé de soutenir le terrorisme. En bref, le Tchad et la France étaient bien seuls, et ont fait ce qu’ils ont pu.

A cela, Versac répond que ce n’est pas parce que les autres diplomaties ont été mauvaises, que l’on ne peut pas critiquer les erreurs de la diplomatie française. Il ajoute que si la France avait pris ses responsabilités devant les massacres plutôt que de les minimiser par des discours apaisants, et avait poussé à une intervention musclée dès le début, une force internationale aurait pu s’interposer.

Je pense pour ma part qu’il est trop facile de refaire l’Histoire, surtout sans rappeler le contexte.

Est-ce qu’un langage musclé et des menaces auraient eu plus d’effet ? Souvenons-nous qu’à cette époque la France était à la limite de ses capacités opérationnelles en assurant la paix en Côte d’Ivoire. Les Etats-Unis avaient pour leur part d’autres marrons sur le feu. Une intervention directe était moins que probable, et des menaces non crédibles ne sont pas le meilleur outil de négociation.

Ensuite, s’interposer au Soudan n’est pas comme s’interposer en Côte d’Ivoire : ici une ligne de front bien définie, presque linéaire, là une ligne qui passe entre les villages, avec des enclaves de certaines ethnies au milieu d’autres populations. Voir par exemple cette carte, celle-ci, ou celle-là, pour une idée du problème.

Enfin, les efforts de négociations auraient pu payer. La reprise des combats est due en partie aux milices janjawids sur lesquelles le gouvernement soudanais a perdu le contrôle, et en partie aussi à certains mouvements rebelles certainement poussés en ce sens par les américains. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : le gouvernement soudanais n’a certainement pas non plus poussé vers un retour à la paix. Mais toujours est-il que l’on pouvait espérer beaucoup de l’envoi de la force de l’UA, et qu’il ne servait à rien, à l’époque, de détruire cet espoir, par exemple pour Muselier en tenant des propos durs.

Maintenant, est-ce que la résolution 1706 envoyant une force de Casques Bleus au Darfour (sous Chapitre VII, heureusement) permettra de stopper les massacres ? Je crois que sa mission sera très difficile, car le Soudan en refuse fermement l’idée, et l’ONU n’est jamais si efficace que quand toutes les parties trouvent un intérêt à sa présence, comme au Liban. Pour cette raison, il sera difficile de trouver 17 000 hommes : les Bangladeshi, Ghanéens, Indiens, Pakistanais, et Nigerians, qui forment les principaux contingents des missions de maintien de la paix, n’ont peut-être pas l’envie ou les capacités de se lancer dans l’imposition de celle-ci par la force ! Et je doute que les nations les plus à même de le faire militairement, USA et France en tête, aient encore des forces à y consacrer. Je suis donc plutôt pessimiste sur ce point.

Il reste la citation de Chirac, qui parle de « crime contre l’humanité qui se prépare », alors que les massacres ont lieu en ce moment même. Je ne suis pas sûr qu’il soit pertinent de dire que Chirac ignore les crimes du Soudan, puisque son action depuis le début les prend en compte : par exemple, éviter que la situation explosive dans les camps de réfugiés ne s’aggrave et ne déstabilise le Soudan. Je pense qu’il s’agit d’une parole diplomatique, pour ne pas s’opposer de front au Soudan, dans l’optique d’obtenir une coopération minimale avec l’ONU.

Bien sûr, la diplomatie n’est pas vraiment compatible avec l’indignation morale que nous aimerions imposer. Mais il faut se souvenir que depuis nos ordinateurs, nous ne savons pas quelles sont les contraintes pesant sur les négociations, et que le rétablissement de la paix vaut sûrement bien une entorse à la vérité. Versac refuse que la prudence diplomatique ne se transforme en lâcheté munichoise, mais je pense que dans ce cas c’est un mauvais procès.

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Tartines et café

Comment reconnaître un Français, de loin, dans un hôtel à l'étranger ?

Le matin, c'est celui qui trempe tartine ou croissant dans son café.

Je vous laisse, je vais savourer le café de ma nouvelle cafetière...

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mardi, septembre 19, 2006

Pour un échiquier politique à plusieurs dimensions : exemple

J’ai essayé de représenter les idées du billet précédent sous la forme d’un graphique à deux dimensions, l’axe économique et l’axe social. J’ai essayé de positionner quatre types de courants politiques.

- les sociaux-démocrates : l’aile droite du PS, Blair, Schröder ou Zapatero,

- La droite libérale : Sarkozy, Merkel pré-accession au pouvoir,

- le socialisme « de rupture » (le nom n’est peut-être pas heureux) : l’aile gauche du PS,

- la droite « paternaliste » (ça n’est pas mon jour, décidement), allant de de Gaulle à Alliot-Marie.


Etes-vous d’accord avec la façon dont ils sont placés ?

Il apparaît que l’accusation du « Gauche/Droite, tous pareils » était certainement plus pertinente à l’époque du gaullisme flamboyant qu’elle ne l’est maintenant avec l’avènement de Nicolas Rupture Sarkozy à la tête de l’UMP.

Ce qui est à noter aussi, c’est ce que je n’ai pas réussi à placer. Bon, les partis d’extrême gauche ou droite dépassaient du cadre, là n’est pas la question. Mais l’UDF par exemple, j’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé ou le positionner. J’ai l’impression que François Bayrou, tout occupé à son combat pour un vrai débat démocratique (fort légitime, au demeurant), ne communique pas assez sur ses idées économiques ou sociales !

J’essaierai de collecter des avis et des informations pour améliorer cette représentation. Vos commentaires sont les bienvenus !

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Pour un échiquier politique à plusieurs dimensions

La cause semble entendue : en France, il y a la droite et la gauche. La gauche, c’est le PS, plus quelques satellites mal identifiés comme les Radicaux. La droite, c’est l’UMP. Entre les deux, sur cet axe droite-gauche, les centristes de l’UDF, et les partis écologistes, tirant à gauche pour les Verts, à droite pour CAP21. A cet univers bipolaire viennent s’ajouter les extrêmes, les communistes et leur galaxie de révolutionnaires plus ou moins recommandables d’un côté, les partis nationalistes voire xénophobes de l’autre. Les deux extrêmes se retrouvant d’ailleurs pour mettre tous les autres dans le même sac, « tous pareils », quand ce n’est pas « tous pourris ».

Avec un système aussi simple, au moins, on sait à quoi s’attendre. Si on « est de gauche », alors on adhère aux idées socialistes. Si on « est de droite », alors, on est d’accord avec Nicolas Sarkozy. Si on « est » d’un autre parti, ça n’est pas beaucoup plus compliqué : au premier tour, on vote pour le candidat de son parti, et au deuxième, on vote pour le socialiste ou l’UMP restant, en fonction du positionnement relatif de son parti. C’est simple, il n’y a même pas à s’intéresser aux programmes, il suffit de se concentrer sur les duels de personnes, de recueillir les petites phrases et de goûter les piques assassines.

Et pourtant…

N’y a-t-il vraiment qu’un seul axe, Droite-Gauche, permettant de ranger les partis les uns par rapport aux autres ? Bien sûr, c’est plus facile pour ranger les députés dans l’hémicycle. Mais même dans une Assemblée, il y a deux dimensions : n’avons-nous pas perdu le sens de la profondeur de la Révolution, quand les Montagnards et les Girondins s’affrontaient en surplombant le Marais ? Cette simplification vient certainement aussi bien des médias, qui comme on l’a vu récemment aiment les raccourcis, mais aussi des partis politiques eux-mêmes, qui ne sont pas en reste quand il s’agit de polariser le débat. Cela donne des attaques faciles comme « gauchiste » ou « ultralibéral ».

Le point de départ de cette réflexion vient d’un certain nombre de commentaires sur Ségolène Royal. Plusieurs fois, j’ai lu que par rapport à elle, l’auteur se situait « plus à droite économiquement, plus à gauche socialement ». Je crois qu’il s’agissait de commentateurs chez Hugues et Versac, mais je n’arrive pas à les retrouver. N’est-ce pas là une preuve que l’axe Droite-Gauche, tel quel, n’a aucun sens, et qu’il y a au moins deux dimensions, l’économie et le social ? Untel pourrait être « à droite socialement, et à gauche économiquement », ou l’inverse. Le nombre de positionnements politiques possibles serait élevé au carré !

En réalité, il y a même un nombre infini d’axes. Mais la plupart d’entre eux ne sont pas porteurs de sens, ne sont pas discriminant. Par exemple, l’environnement : les groupes politiques se répartissent en deux familles : ceux qui en font la priorité absolue, quitte à négliger le reste, et ceux qui en font la priorité absolue dans les discours, mais qui l’oublient quand il s’agit de passer à l’acte. Autre axe peu déterminant, la politique internationale. Il y a sur le sujet une sorte d’union sacrée, ou plus raisonnablement de consensus, sur la place de la France, faite de promotion de la paix comme objectif et de la négociation comme moyen. Je ne crois pas qu’il y ait de partis gouvernementaux (hors-extrêmes) qui se positionnent pour une réduction massive de l’effort militaire et un retrait de la France de la scène internationale.

Alors, quels sont les axes utiles ? J’en ai retenu quelques-uns.

- L’économie. Sur cet axe, on trouverait à droite les tendances libérales, et à gauche, les tendances dirigistes. « Tendances », car le système est déjà assez caricatural comme cela pour ne pas en rajouter. Par exemple, le Grand Satan Ultralibéral que sont les Etats-Unis a tout même une composante interventionniste et redistributive marquée : les subventions agricoles ou le financement de la recherche via la NSF ou le Department of Defense en sont deux exemples. La Chine est peut-être plus libérale, d’un certain point de vue, mais c’est un pays complexe que je ne connais pas vraiment. Plus on se déplace vers la gauche sur cet axe, plus les divers impôts (sur le capital, sur le travail, sur les bénéfices) augmentent, pour donner plus de moyens à l’Etat de financer un secteur public fort.

- Le social. J’entends premièrement par social la tendance à redistribuer une partie de la richesse produite par l’économie aux groupes sociaux défavorisés. A gauche de cet axe, il y aurait les mesures comme le RMI ou la CMU, et à droite, une tendance à la responsabilisation, via par exemple l’idée de la prime pour l’emploi ou l’incitation des chômeurs à accepter des offres d’emploi moins intéressantes. Ensuite, je pense que cet axe peut aussi englober le thème de l'ordre public. A gauche de l'axe, la réponse aux désordres est la compréhension des problèmes sociaux, résolvables par des politiques ciblées, comme la promotion de la mixité sociale ou des aides financières (d'où l'adéquation avec le premier point). A droite de l'axe, l'idée est plus de dissuader les fauteurs de troubles par un respect strict de la loi

- La morale. Les exemples typiques de sujets dans ce domaine sont le mariage gay, le droit de vote des étrangers, ou encore la discrimination positive. Sur cet axe s’opposeraient les progressistes à gauche aux conservateurs à droite. Cependant, cet axe pose des problèmes épineux, car les lignes de partage passent au cœur des familles politiques, et varient avec les sujets. Je précise aussi que je dis conservateur et non réactionnaire à dessein, car réactionnaire est péjoratif, que toutes les évolutions ne sont pas souhaitables, et qu’au minimum il faut admettre que les arguments dans ces débats sont souvent légitimes dans chaque camp.

Cette représentation souffre d’imperfections. Comme dans tout système, il s’agit de caricaturer la réalité pour la clarifier, au risque d’erreurs. Je compte sur vous, lecteurs, pour m’aider à affiner ce tri. Je vais maintenant m’atteler à représenter graphiquement la position des partis français, ainsi que certains grands partis étrangers.

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BlogList

La première chose à faire est je crois de créer ma bloglist, ou blogroll. Créer des liens, c'est un peu ce qui fait l'intérêt de l'univers internet, n'est-ce pas ? Plus prosaïquement, il s'agit de donner un aperçu de mes lectures, et d'offrir au visiteur de passage quelques liens de valeur.

A tout seigneur, tout honneur, il y aura bien sûr dans ma liste Maître Eolas, l'avocat qui fait aimer le droit, le juriste captivant, bref, l'extraterrestre. J'ai lu mon premier billet chez lui, sur le CPE (celui-là), et depuis je n'ai pas décroché.

Via Le Journal d'un Avocat, je me suis ensuite rendu sur Lieu-Commun. Une sacré pépinière de talents ! Je ne sais pas comment ils se sont rencontrés ou recrutés, mais en le résultat vaut en tout cas le détour. On y trouve en particulier les deux blogueurs que je lis le plus, à gauche, Versac, et à droite, Koz. Je veux aussi mentionner Hugues, dont la série sur les exceptions françaises est à pleurer de rire.

Je lis aussi des blogs hors Lieu-Commun. Pierre Bilger donne un aperçu intéressant de la fonction de PDG, avec en prime un regard analytique et équilibré sur la politique. Bernard Salanié, professeur d'économie à Polytechnique, présente un point de vue d'économiste, mais malheureusement le rythme des billets a tendance à diminuer. Jean-Pierre Rosenczveig, Président du Tribunal pour Enfants de Bobigny (celui-là même attaqué par Nicolas Sarkozy), parle du droit des mineurs. Je m'arrêterai avec Jean Quatremer, journaliste à Bruxelles pour Libération, qui présente un "insight" fascinant de la vie des institutions européenes.

Bon, ben y'a plus qu'à, maintenant.

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Premier billet

Bon, ça y est, je me lance.

Il est 3h du matin, j'ai du mal à dormir. Plutôt que de compter les moutons, j'ai décidé de me lancer dans l'aventure du blogging. Ou dit-on blogage ? Toujours est-il que l'idée me trottait dans la tête depuis un moment, à force de poster chez les autres. On verra ce que ça donnera, peut-être me lasserai-je vite. Mais peut-être aussi reverrai-je ce premier billet avec émotion, dans quelques années, quand Le Monde m'aura sacré Blogger Influent ? Qui sait.

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