Rue89, un site d'information qu'il est bien.
Echappant à l'inculture assumée qui se déguise habituellement sous le nom de "principe de précaution", Rue89 a mis en ligne une lettre du Dr Mark Wiesner, de la Duke University, qui repondait à une personne inquiète des dangers potentiels des nanotechnologies, ainsi qu'un article de commentaire de sa femme ou fille, Hélène Crié-Wiesner.
Je vous encourage à lire cette lettre, qui recadre le sujet des nanotechnologies (qui englobent aussi bien les nanorobots phantasmés que les matériaux nanostructurés ou les suspensions fines du types peinture, ou les aérosols type fumée). Sans psychose ni angélisme, il explique simplement et efficacement qu'il faut étudier la dangerosité de chaque nanomatériau avant de le mettre en contact avec le public, et que les plus exposés aux dangers potentiels sont encore les scientifiques qui travaillent sur le sujet. J'ajouterais que le problème se pose exactement de la même façon avec les produits chimiques et - dans une moindre mesure - les OGMs.
Extrait :
Mais chaque nanomatériau sera différent, et ce n’est pas simplement parce que c’est petit que ça va présenter un danger. En d’autres termes, ce n’est pas parce que quelque chose est vert ou rouge que c’est dangereux ou inoffensif. Pourtant, quand des gens (y compris des chercheurs) essaient de simplifier la question en prétendant que tous les petits objets présentent un risque, c’est comme si ils disaient que toutes les trucs verts sont dangereux. Certains nanomatériaux sont probablement inoffensifs, d’autres probablement dangereux.
Echappant à l'inculture assumée qui se déguise habituellement sous le nom de "principe de précaution", Rue89 a mis en ligne une lettre du Dr Mark Wiesner, de la Duke University, qui repondait à une personne inquiète des dangers potentiels des nanotechnologies, ainsi qu'un article de commentaire de sa femme ou fille, Hélène Crié-Wiesner.
Je vous encourage à lire cette lettre, qui recadre le sujet des nanotechnologies (qui englobent aussi bien les nanorobots phantasmés que les matériaux nanostructurés ou les suspensions fines du types peinture, ou les aérosols type fumée). Sans psychose ni angélisme, il explique simplement et efficacement qu'il faut étudier la dangerosité de chaque nanomatériau avant de le mettre en contact avec le public, et que les plus exposés aux dangers potentiels sont encore les scientifiques qui travaillent sur le sujet. J'ajouterais que le problème se pose exactement de la même façon avec les produits chimiques et - dans une moindre mesure - les OGMs.
Extrait :
Mais chaque nanomatériau sera différent, et ce n’est pas simplement parce que c’est petit que ça va présenter un danger. En d’autres termes, ce n’est pas parce que quelque chose est vert ou rouge que c’est dangereux ou inoffensif. Pourtant, quand des gens (y compris des chercheurs) essaient de simplifier la question en prétendant que tous les petits objets présentent un risque, c’est comme si ils disaient que toutes les trucs verts sont dangereux. Certains nanomatériaux sont probablement inoffensifs, d’autres probablement dangereux.
1 commentaire:
Il s'agit effectivement du même style de considérations superficielles que celles qui ont servi comme arguments aux promoteurs des OGM :
- Les nano/OGM font partie de la nature depuis la nuit des temps,
- Il convient de considérer chaque nano/OGM spécifiquement, on ne peut pas tirer de conclusion générale du concept nano/OGM.
Il y a tout d'abord une confusion entre résultats et procédés. Ces arguments se bornent à ne considérer que les "produits finis" sous l'éclairage des instruments de mesure en vigueur dans les sciences considérées.
Ils occultent ainsi deux aspects :
- Ce qui est spécifique aux nanotechniques par rapport aux autres techniques ou sciences existantes d'une part,
- Et d'autre part ce qui est porté par le projet nanotechnologique de manière plus générale, coincidant d'ailleurs sur certains plans avec le projet OGM.
Ces arguments ne sont donc absolument pas en mesure de répondre à des inquiétudes légitimes, mais en plus ils sèment une confusion sur le discours "nano" qui ne peut être que nuisible.
Enregistrer un commentaire