Penseur

mardi, mars 06, 2007

La religion, chez Koz

Pure coïncidence, quand je sortais mon billet qui s'interrogeait sur les raisons qui poussent les gens à croire à une religion, Koz faisait de même. Son point de vue de catholique fait que les réponses qu'il apporte sont bien différentes, et c'est d'autant plus intéressant.

Cela prouve en tout cas que les croyants ne sont pas simplement des personnes qui cherchent des solutions simples à des problèmes compliqués. Les questions métaphysiques sont par définition en dehors de la science, et, en l'absence d'aucune possibilité de les vérifier, chacun peut y apporter la réponse qu'il veut. La question se pose, par contre, quand les religions prétendent expliquer des éléments qui sont du registre de la science : c'est dans ce cas que les dogmes sont intellectuellement limitants. L'explication rationelle à l'apparition de la vie, basée sur l'évolution naturelle, est bien plus intéressante que les genèses des différentes religions. Elle peut être critiquée, débattue, modifiée, alors qu'il n'est possible de dire autre chose, devant la Bible des chrétiens, les enseignements du Bouddha, ou les mythologies des Romains ou des Vikings, que "j'y crois" ou "je n'y crois pas".

3 commentaires:

Unknown a dit…

Je ne suis pas d'accord avec toi, sauf à ce que je te comprenne mal, sur la fin de ton billet.

Il n'y a pas un seul récit dans le livre de la Génèse, mais bien plusieurs. Cela invalide à l'évidence toute lecture littérale, puisqu'il ne peut y avoir plusieurs versions. Quant au caractère métaphorique du récit de la Genèse, il n'est contesté que par certains, qui ne sont pas majoritaires, et dont la position n'est pas le reflet de la position de l'Eglise Catholique (je laisse les autres parler pour eux).

Tu peux lire à cet égard le passage du Catéchisme de l'Eglise Catholique (source autorisée s'il en est), qui reprend le plan du Credo, et donc sa partie sur Le Créateur : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1A.HTM

Ou encore ce passage, sur l'Homme : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1C.HTM

Il est clairement évoqué le "langage symbolique" du récit de la Genèse.

Le suel point que l'Eglise ne peut discuter, c'est que Dieu créa le monde. Et l'Homme.

Matthieu a dit…

Je te remercie, Koz, de ce commentaire. Je ne sais pas si tu as lu mon billet précédent, mais mon histoire est justement qu'une de mes amies a une lecture très très littérale de la Bible, et je réfléchissais là-dessus. Je connais à peu près l'interprétation officielle "métaphorique" de la Genèse.

Mais même si ces parties métaphoriques peuvent être discutées, il n'en reste pas moins que le vif du sujet, la création du monde et de l'Homme par Dieu, reste "à prendre ou à laisser". De même pour le coup de marteau de Thor, la vache des Germains, ou l'accouplement entre le Ciel et la Terre dans d'autres mythologies. Il y a bien un corpus à croire, sans demander de raisons, n'est-ce pas ?

Anonyme a dit…

C'est un drôlement intéressant lièvre que tu as choisi de lever sur ton blog, Matthieu. Qui se prêterait bien à des heures de discussions...
Pour moi, les religions représentent une voie, ou un outil, permettant le développement de la spiritualité. Toutes se rejoignent plus où moins sur les idées fondamentales. La partie écrite, les rites, les interprétations etc sont plus "humaines" que divines à mon avis, et ont d'ailleurs évolué avec les époques.

Pour ce qui est des origines du monde, je ne suis pas sûre que la croyance exclue nécessairement les hypothèses scientifiques actuelles. Après tout, le "big-bang" ne peut, je crois, être intégré à aucun modèle d'évolution de l'univers, et représente l'instant inconnu, un peu. Tant qu'on ne l'a pas expliqué, et c'est la situation actuelle, un Créateur initial n'est pas exclu, si?
Après, croire en Dieu ne signifie pas penser que tout est prédéterminé: le libre-arbitre existe, et nos choix ont des conséquences. Si c'est le cas à l'échelle macroscopique de nos actions, pourquoi pas un parallèle à l'échelle génétique?

Je ne sais pas si c'est très clair, ce que j'écris. Il m'est plus facile de parler que d'écrire: surtout sur ce genre de sujet!