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- On en parle de plus en plus : grâce à sa puissance de calcul, la nouvelle Playstation est un outil de recherche scientifique fantastique. Les laboratoires qui font de la simulation (en science des matériaux, en biologie, ...) ou du calcul massivement parallèle (intelligence artificielle, climatologie, ...) se frottent les mains. Pour quelques milliers d'euros, ils peuvent s'offrir un rack de PS3 qui a la puissance d'un supercalculateur cent fois plus cher. Il faut juste avoir un geek dans l'équipe pour savoir la programmer... Et pour encore plus de puissance (mais pas plus de facilité à programmer), certains labos se lancent même dans le calcul sur carte graphique. Les derniers monstres de NVidia sont optimisés pour le calcul parallèle, requis pour l'affichage des derniers jeux vidéos - et se révèlent parfaits pour les applications scientifiques ! Comme quoi, il faut toujours avoir un geek sous la main...
- L'OMS et Onusida recommandent la circoncision pour lutter contre l'épidémie de Sida en Afrique. Je suis très étonné de cette recommandation, qui rejoint les préoccupations que j'exposais ici : des études ont été menées, et montre que la circoncision "confère un taux de protection d'environ 60 % vis-à-vis de l'infection par le VIH". Il est donc légitime de dire d'un point de vue scientifique que la circoncision permet de lutter contre l'épidémie, mais est-ce un message à faire diffuser par les agences sanitaires ? Les risques sont grands, dans un continent ou la diffusion du préservatif reste trop faible et où les précautions oratoires du genre "toutes choses égales par ailleurs" ou "ce qui ne dispense pas de mettre un préservatif" vont vite se perdre, de légitimiser les rapports non protégés, sous prétexte qu'étant circoncis, la transmission de la maladie est moins probable.
- Les abeilles aussi peuvent apprendre. Mais que reste-t-il aux organismes soi-disant supérieurs ?
- Ajout du 29 mars : Une équipe canadienne est parvenue à lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques, en se basant sur une protéine qui stimule les défenses immunitaires, plutôt que de s'attaquer directement aux bactéries. Sur le principe, on pourrait dire que cela ressemble à une vaccination non-spécifique - vaccination qui n'est normalement pas possible face aux bactéries. De plus, à la différence des antibiotiques utilisés habituellement, , la bactérie n'est pas visée directement : il est donc peu probable qu'elle développe une résistance par la suite. C'est une découverte très importante, dans un domaine où les ressources médicales commençaient à s'épuiser. Elle ouvre des perspectives dans la lutte contre les maladies nosocomiales (contractées à l'hôpital), en particulier contre les staphylocoques dorés multirésistants. (source ScienceBlog)
1 commentaire:
Ce genre de stimulateurs des défenses naturelles existe déjà chez les plantes, et est utilisé au champ. Il était inévitable que cela finisse par arriver chez l'homme, même si le développement clinique n'est pas à espérer avant 15 ou 20 ans ! En fait, c'est un vrai premier pas vers un autre paradigme de "protection", de "défense", d'"évitement" vis-à-vis des agresseurs (et non plus simple "lutte").
Repensons à ces mots du microbiologiste et agronome René Dubos, découvreur du premier antibiotique commercialisé (extrait de L'Homme et l'adaptation au milieu, 1973 (1e édition 1965), Paris, Payot, p. 88): "La science réductionniste ne se soucie que des nuisibles et non de leur écologie. La seule solution qui convienne à la fois à cette science et à l'industrie des pesticides est la production et la vente de poisons pour éliminer les nuisibles."
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